Je suis libre de faire Ils sont libres de faire
Comme le grand volcan Comme les moutons inquiets
De cracher ma colère Suivre au diable vauvert
Une fois de temps en temps Le chemin de l’ivraie
Comment peut-on survivre Mais comment concevoir
A l’angoisse, au tourment Un futur avarié
Ne pas vouloir en rire En perdant la mémoire
Serait plus inquiétant Des horreurs du passé
Car de quoi j’aurais l’air Et de quoi ont-t-ils l’air ?
Triste devant ma glace Teigneux devant la glace
La gueule patibulaire En regardant derrière
Sans me faire de grimaces Quand l’histoire leur fait face
La vie, c’est pas sérieux Faut se méfier de ceux
Elle est courte, à quoi bon Bardés de certitudes
Jacques a dit, c’est un jeu Tous ces fieffés haineux
Il faut fuir la gravité des cons Qui fachisent et rêvent de dictature
Tu es libre de faire Nous sommes libres de faire
Comme ce petit félin Comme le grand manitou
De te donner des airs De prédire que sur terre
Et jouer au plus malin L’humain joue son va-tout
Pourquoi ne pas choisir Que dire, c’est un mystère
Une vie de bohème Dans le règne animal
Que de devoir subir Plus violent, plus pervers
Les affres du système L’homme blanc n’a pas d’égal
Et qu’en est -il de toi ? Mais donc qu’il se regarde
Es-tu toujours heureux ? Nu devant sa glace
Sourire devant ta glace Sans son fric et ses armes
Cela te rassure un peu ? Que sa gueule bien en face
Ce monde est dangereux Qu’adviendra t-il de lui ?
Avoir l’outrecuidance Il est sur sa branche assis
De s’en moquer un peu Il ne pense qu’à lui
C’est se dire que tout va pour le mieux Et il frime en jouant de la scie
Qu’en est-il de celui
Tout seul devant sa glace ?
Le pouvoir lui suffit
Son reflet lui fait face
S’il reste riche et ingrat
Dans son indifférence
Egoïste et bien gras
Il crèvera de toute cette opulence
Téachel – mars 2017