Dans les prés riants de mes jeudis
La liberté dans un été en liesse
Il me reste la nostalgie
De ces moments d’ivresse
Dans le grand charivari
De la jeunesse
Je reçus de mon enfance enjouée
L’amour de la nature en héritage
J’en garde au corps chevillée
L’âme buissonnière et sauvage
Ce fût mon université
Bien avant l’âge
Adieu hier
Refrain
Pourquoi ne pas partir ailleurs
Guérir d’ici, foutre le camp
Pour quelque chose de meilleur
Retrouver ce qu’on avait avant
Me faire la malle, me casser d’ici
Pouvoir reprendre de la hauteur
Réinventer une autre vie
Pas sûr que ce serait mieux ailleurs
L’âme de la campagne a bien changé
Et le temps des cabanes est révolu
Plus de cris dans la forêt
Où les enfants ne jouent plus
Ni d’embuscades sur les sentiers
Disparus
Plus rien ne se ressemble aujourd’hui
Beaucoup trop de choses m’exaspèrent
Il reste la mélancolie
Des souvenirs doux-amers
Et une irrépressible envie
De marche arrière
Adieu hier
Refrain
Pourquoi ne pas partir ailleurs
Guérir d’ici, foutre le camp
Pour quelque chose de meilleur
Retrouver ce qu’on avait avant
Me faire la malle, me casser d’ici
Pouvoir reprendre de la hauteur
Réinventer une autre vie
Pas sûr que ce serait mieux ailleurs
Ils ont coupé de très vieux marronniers
Arbres – refuge pour insectes et oiseaux
Une énorme absurdité
Sitelles et grimpereaux
Venaient s’y nourrir et nicher
J’ai pas les mots
C’est dire combien je n’aime plus l’ici
Que penser de ce que doit être l’ailleurs
Il me reste la poésie
Une pointe de rancoeur
Comme dans les livres de Claudie
Hunzinger
Adieu hier
Refrain
Pourquoi ne pas partir ailleurs
Guérir d’ici, foutre le camp
Pour quelque chose de meilleur
Retrouver ce qu’on avait avant
Me faire la malle, me casser d’ici
Pouvoir reprendre de la hauteur
Réinventer une autre vie
Pas sûr que ce serait mieux ailleurs
(Téachel- Mars 2023)