La démocratie du comptoir

Citation

Le comptoir, celui de Carmet en escapade pendant trois jours, incognito ou celui de Gourio à l’affût des « brèves » parmi les piliers de bistrot. Ce lieu de rencontres et d’échanges, de convivialité et de chaleur humaine, d’entraide et de débrouille, d’errance et de déchéance quelques fois, de culture populaire, est souvent source d’inspiration.

Il est des instants dans un bar où momentanément, il n’y a plus de différences, plus de classes: c’est la démocratie du comptoir. Cette expression insolite est le titre de l’une des chansons réalistes écrites sur le zinc des bars, ou dans d’autres lieux de passage, au hasard des pérégrinations de Téachel, auteur /compositeur et chanteur du groupe. Personnage ambivalent, il a de la voix, ses musiques de la gueule, l’humanisme des paroles est une constante.

Spleen parisien, nostalgie d’une enfance campagnarde, frasques d’adolescent attardé, notes de voyage, hymnes à la nature, sujets brûlants d’actualité, délires utopiques, humour caustique, on passe de l’ambiance du « Gabès », péniche-boîte de nuit en plein Paris, à celle de « Brute de comptoir » dans un rade de village de Meuse, pour arriver à Ostende au bout de la jetée où « Y’ a de la bière partout ». Pour affiner ces croquis, l’accordéon, justifiant amplement sa réputation d’instrument complet, soutient les textes, et renforce le côté tango/latino des arrangements. La guitare apporte la touche jazzy, tandis que la contrebasse ou la basse et la batterie, ajoutent un certain groove.