Septembre

C’est la fin de la nuit
Je marche doucement
Ne pas faire de bruit
Et rester à bon vent
Le crépuscule point
Profiter de l’instant
A l’écart du chemin
Je m’assieds et j’attends

La froideur de la pierre
S’insinue vite en moi
Du bruit par là derrière
Mais je ne bouge pas
La froidure de l’air
Trahira mon haleine
Précurseur de l’hiver
Le givre couvre la sphaigne

Refrain

Septembre déjà s’effeuille
Automne, saison-charnière
L’été doucement s’endeuille
Ambiance douce-amère

Des rayons de lumière
Diffusent leurs éclats
Une brise légère
Dissipe les frimas
La basse toute entière
Se découvre soudain
J’aperçois la clairière
Les trouchis de sapins.

Assis à contempler
L’océan de brouillard
Inondant la vallée
Sous le soleil blafard
Je suis là, je suis bien
A observer les bêtes
Attentif et serein
Immobile sur la crête

Refrain

Les grives musiciennes
Distillent leurs mélodies
Et ces chants de l’Eden
Accompagne celui
Des cerfs courtisant
D’éphémères conquêtes
Seigneurs tout-puissants
En perpétuelle quête

Un cri sourd et profond
Me tire de mes songes
Il s’élève du bas-fond
Et son écho l’allonge
Telle une ritournelle
Le brame est monotone
Ses tous premiers appels
Ont des relents d’automne.

Refrain

Téachel (Hautes chaumes-1985)

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